Résumé :
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Sociologue spécialiste des questions de solidarité et des politiques publiques qui s’efforcent de la promouvoir, Nicolas Duvoux présente, sur le thème large et de prime abord rebattu des inégalités sociales, un « Que sais-je » parfaitement représentatif de l’ambition de cette collection, synthétique et précis, instructif et riche de références très récentes, tout en restant clair et accessible. L’auteur a de plus le mérite de ne pas omettre les débats, parfois vifs, qui portent sur ce thème, d’autant plus que, comme il le souligne d’emblée, toute mesure des inégalités revêt un caractère conventionnel, qui rend incertaine toute évaluation qui se voudrait « objective » et hégémonique. Ainsi, dans un premier chapitre, il présente la pluralité des indicateurs concevables, leur sensibilité aux conventions et aux nomenclatures retenues, et la nécessité de les combiner pour produire un diagnostic toujours polémique… et inachevé. En effet, un lecteur averti pourra s’étonner de l’absence de mention de dimensions de la pauvreté étudiées classiquement, y compris par l’INSEE, telles que la précarité ou la pauvreté ressentie1. Il reste que les repères chiffrés fournis sont nombreux, qu’il s’agisse des taux de pauvreté relative (variable de 8,1 à 14,1 % en France, en 2014, selon le seuil retenu eu égard au revenu médian, 50 % ou 60 %), ou la part des richesses possédées par les 1 % les plus riches (23,5 % contre 50-60 % au début du XX° siècle). Dans ce chapitre, l’auteur aborde également la question, elle aussi très sensible aux outils de mesure, de la reproduction sociale et notamment du déclassement, de manière très (sans doute trop) synthétique ; certes, le lecteur sera ainsi convaincu du caractère conventionnel de tous ces chiffres, mais il restera peut-être un peu sur sa faim quant à savoir si l’on peut ou non parler de déclassement, de même d’ailleurs que sur l’évolution des inégalités sociales face à l’école
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